Nous vivons dans des sociétés qui abhorrent le risque. Tout le monde s’assure contre tout. La sécurité est une valeur sanctifiée, et chacun s’échine méticuleusement à éradiquer les risques de sa vie.
Et pourtant, prendre des risques c’est se libérer.
Il n’y a pas de grands changements sans risques. Rien d’important ne peut être accompli dans une sécurité absolue. Beaucoup sont ceux qui voudrait de grandes récompenses sans les risques associés. Ils font le business de la française des jeux…
On peut pourtant s’exposer au risque de manière calculée, et même y trouver un certain confort…
Votre cerveau a une fausse vision du risque : vous ne craignez pas les bonnes choses
Statistiquement vous avez infiniment plus de chance de mourir en chutant dans vos escaliers que dans un avion. Et pourtant qui craint ses escaliers?
Notre cerveau n’est pas très bon pour analyser le risque. Il est même très rare de le mesurer à sa juste valeur car on lui ajoute un poids émotionnel énorme.
Les évènements ponctuels (comme un accident de voiture) nous paraissent plus dangereux que les risques dispersés dans le temps (par exemple liés à l’alimentation) car ils provoquent une réponse émotionnelle plus forte.
En fait la compréhension et la gestion du risque sont tellement étrangères à la nature humaine que les grandes compagnies payent des « Risk Managers » des fortunes pour gérer ces problématiques.
Le confort est un risque sous-évalué
Prendre un risque, un vrai, c’est difficile lorsque l’on à beaucoup à perdre. Démarrer un business lorsque l’on a un poste bien placé dans une grande entreprise parait insensé. Et pourtant, l’immobilisme est le plus grand des risques.
« Si vous ne risquez rien, vous risquez tout » Geena Davis
Se croire à l’abri dans son confort peut coûter très cher. Il n’y a jamais rien d’acquis. Même les meilleures situations peuvent se retourner très vite.
Se retrouver dans une situation risquée lorsque l’on a passé des années dans le confort peut s’avérer très éprouvant.
Pour garder l’esprit alerte, rien ne vaut les conseils d’une première dame qui a vécue une vie trépidante:
« Faîtes chaque jour quelque chose qui vous effraie » Eleanor Roosevelt
Arrêtez de vous chercher, testez vous!
Prendre des risques c’est avant tout la meilleure façon de se connaître.
Si vous ne savez pas pour quoi vous êtes fait, arrêtez de chercher. Les séances méditatives et les discussions interminables sur le sens de la vie ne vous amèneront nulle part. Pour se connaître, il n’y a qu’un seul moyen: se tester.
Essayez tout, absolument tout ce qui vous passe par la tête. Et un jour au cours d’une de vos expériences votre cerveau, votre cœur et vos tripes vous diront à l’unisson: « je suis fait pour ça. »
Ce ne sera pas forcément un métier ou une activité précise, mais peut être un mode de vie qui deviendra une passion. Expérimentez et soyez à l’écoute de vous même.
Prenez des risques calculés
Alors comment être à l’aise dans la prise de risques?
Ce qui marche probablement le mieux, c’est de toujours prévoir le pire. Faîtes un plan, le plus ambitieux possible et prévoyez un plan de secours si ça tourne mal.
C’est très simple et on se lance le cœur plus léger lorsque l’on à prévu la chute.
Pensez aux conséquences qu’aurai le risque que vous prenez dans le pire des cas. Puis pensez à une solution pour y remédier.
Essayez d’être le plus rationnel possible dans votre gestion des risques en limitant vos émotions. En y regardant bien, il est toujours possible de réduire les facteurs les plus incontrôlables du risque.
Soyez Stoïque
Le stoïcisme est une philosophie formidable en matière de prise de risques. Dans un langage moderne elle dit plus ou moins: Contrôlez ce que vous pouvez contrôler et n’accordez aucune importance au reste.
En effet rien ne sert de se fatiguer pour des choses sur lesquelles vous n’avez aucune influence. Si elles se passent bien tant mieux, si elles se passent mal, pleurer ou crier n’y changera absolument rien.
Ainsi apprenez à cerner les éléments qui échappent à votre contrôle lorsque vous prenez un risque. Puis retirez tout investissement émotionnel de ces éléments. Exercice difficile mais extrêmement gratifiant.
Les stoïques ont cette force qui leur permet de se concentrer sur ce qui leur donne un réel impact sur leurs projets quand la majorité de la population est occupée à s’égosiller sur des matchs de foot et les résultats du loto.